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Tout savoir sur les pucerons

La famille des pucerons (Aphidoidea) comprend de nombreux genres. Une fois qu’ils se sont établis dans le jardin ou la serre, ils se multiplient rapidement de manière significative. Ce petit pou peut alors endommager de nombreuses plantes. Une raison suffisante pour tout savoir sur les pucerons, apprendre à les reconnaître, définir les points d’attention lors de la lutte et prévenir une infestation.

Comment reconnaître les pucerons

Il existe différentes espèces de pucerons dans le monde entier. Environ 800 d’entre eux sont présents en Europe centrale et rendent la vie difficile aux jardiniers.

Visuellement, les pucerons sont très divers. Ils mesurent environ un à deux millimètres et apparaissent dans les couleurs les plus diverses. Les pucerons peuvent être noirs, rouges, jaunes, verts, bruns ou blancs. On trouve même des pucerons volants dans nos jardins.

Ces insectes se reconnaissent au fait qu’ils apparaissent volontiers en colonies sur les plantes. Ils se tiennent alors en rangs serrés sur les pousses, ce qui facilite d’autant plus leur identification.

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Mode de reproduction des pucerons

Tout comme les limaces, ces poux font partie des parasites les plus fréquents au jardin. Il est donc bon de se pencher sur leurs habitudes et de comprendre comment les pucerons se reproduisent.

La pleine saison des pucerons commence au printemps et se termine en automne.

La reproduction des pucerons se fait en effet par parthénogenèse. Les femelles peuvent se cloner sans pondre d’œufs. Dans de bonnes conditions, une femelle parvient à générer cinq nouveaux insectes par jour. Le développement dure ensuite environ deux semaines.

Mode de vie

L’infestation par les pucerons est souvent similaire : en peu de temps, des colonies entières de petites bêtes arrivent surtout sur les nouvelles pousses de nombreuses espèces de plantes, les piquent et se nourrissent de la sève. Le dommage en soi n’est généralement pas grave pour la plante, mais les symptômes consécutifs tels que la fumagine étoilée sur les feuilles colonisées entraînent à long terme la perte des feuilles.

La fumagine étoilée peut apparaître lorsque les pucerons sécrètent du miellat. Les sucres non assimilés se retrouvent sur les feuilles et forment un film collant sur lequel les champignons se sentent à l’aise.

Un autre problème en cas d’infestation est la transmission possible de virus.

Des indices clairs d’une infestation sont :

  • Des colonies sur la face inférieure des feuilles et des pousses,
  • Une croissance chétive,
  • Une frisure des feuilles,
  • Une décoloration des feuilles,
  • Des feuilles desséchées
  • Une chute des feuilles.

Quelles plantes les pucerons attaquent-ils de préférence ?

Comme il existe de nombreux genres de pucerons, l’éventail des hôtes est également très large. Les pucerons sont particulièrement fréquents sur les

  • Les rosiers,
  • L’hibiscus,
  • Le sureau,
  • Le jasmin des jardins,
  • Les boules de neige,
  • Les pétunias,
  • Les dipladenia,
  • Les palmiers,
  • Les clématites,
  • Les orchidées…

Même dans les jardins potagers, il n’est pas rare de rencontrer ce pou. Le puceron vert de la laitue (Nasonovia ribisnigri) aime les salades, le puceron noir de la fève (Aphis fabae) aime les haricots et le puceron de la carotte (Dysaphis crataegi) aime s’installer à la base des fanes de carottes. Les fraises, les framboises et même les pommiers et les cerisiers sont d’autres victimes de différents pucerons.

Le puceron vert du pêcher (Myzus persicae), qui vit principalement sur les pêchers au printemps et cherche ensuite de nouveaux hôtes, est tout aussi désagréable. Il apprécie les plantes potagères, c’est pourquoi les poivrons et les courgettes peuvent également présenter des pucerons. Les concombres ne sont pas non plus à l’abri de ce fléau. Les pucerons sur les plantes de concombre appartiennent souvent à l’espèce du puceron vert du concombre (Aphis Gossypii).

Sans oublier, le puceron vert du pois (Acyrthosiphon pisum) qui s’attaque aux plantes de pois. Étonnamment, il s’agit souvent de pucerons rouges. Enfin, le puceron cendré du chou (Brevicoryne brassicae) peut être présent dans le jardin, surtout sur le chou-fleur.

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Prévenir les pucerons : voici ce que vous pouvez faire

Une aide préventive contre les pucerons est précieuse. En principe, les plantes affaiblies sont plus vulnérables aux maladies et aux attaques de parasites. Pour les arbustes d’ornement à floraison abondante comme l’hibiscus, le jasmin de jardin ainsi que les rosiers nobles et les rosiers à massifs, il est essentiel de leur apporter des soins et un approvisionnement suffisants, car ils investissent beaucoup d’énergie dans cette énorme floraison, ce qui peut rapidement entraîner des carences.

Voici huit mesures de prévention contre les pucerons :

Nettoyer soigneusement les troncs

À la fin de la saison, les parasites placent leurs œufs bien cachés sur les arbres. L’écorce des arbres, en particulier, est un lieu de prédilection. Brossez donc soigneusement les troncs avant de les peindre en blanc. Vous éliminerez ainsi aussi bien les œufs que les spécimens hivernants.

Pulvériser de l’huile végétale en hiver

Utilisez des préparations contenant de l’huile végétale comme moyen préventif contre les pucerons en hiver. L’huile se dépose comme un film sur les œufs hivernants et empêche l’apport d’oxygène. Ainsi, la génération suivante meurt.

Fertiliser dans les règles de l’art

Les plantes fortes sont plus résistantes aux parasites. C’est pourquoi il faut fertiliser soigneusement et de manière professionnelle. Il est indispensable de renoncer à des apports trop importants d’azote, car cela peut ramollir les tissus végétaux et rendre la sève plus accessible. Lors de la fertilisation, vous devez tenir compte des besoins individuels des plantes, de la valeur pH du sol ainsi que du moment et du dosage appropriés.

Créer des cultures mixtes

Quelles plantes n’aiment pas les pucerons ? Cette question est importante lorsqu’il s’agit de chasser et d’éloigner les pucerons. Dans les cultures mixtes, vous pouvez profiter de l’effet dissuasif de certaines plantes telles que :

  • La lavande,
  • La sarriette,
  • Le thym,
  • Le romarin,
  • L’hysope
  • Et la sauge

Ces plantes agissent naturellement contre les pucerons et peuvent donc empêcher une infestation.

En outre, les cultures mixtes sont également très importantes pour la santé des plantes. Les pucerons sont plus fréquents dans les plates-bandes si la diversité est insuffisante. Avec des plantes dissuasives dans la culture mixte, vous évitez que les poux ne débordent sur d’autres plantes. Veillez en outre à respecter de grandes distances entre les plantes hôtes et ne placez pas les rangs dans la direction principale du vent. Ainsi, les animaux ne peuvent pas atteindre d’autres plantes avec le flux d’air.

Choisir l’emplacement optimal

Le choix de l’emplacement de vos plantes est déjà un bon moyen de lutter contre les ravageurs. Plus une plante se sent à l’aise dans votre jardin, plus elle est résistante. Veillez donc à ce que les besoins en termes de lumière, de pH et de nature du sol soient satisfaits. Il est également conseillé de prendre des mesures pour améliorer le sol.

Augmenter l’humidité de l’air

Augmentez l’humidité autour des plantes pour les protéger. Même dans la chambre, les pucerons sont moins susceptibles d’attaquer les orchidées si vous les aspergez régulièrement d’eau.

Veiller à l’ordre

Pour passer l’hiver, les pucerons n’utilisent pas seulement les troncs d’arbres, mais aussi les parties mortes des plantes ainsi que les bosquets. Il faut donc éliminer les œufs et les pucerons en éliminant soigneusement les restes de récolte et en taillant généreusement les plantes au printemps.

Utiliser l’extrait de prêle à titre préventif

L’acide silicique contenu dans l’extrait de prêle est un fortifiant très apprécié des plantes. Si vous en vaporisez les plantes menacées une fois par semaine, les perturbateurs auront du mal à accéder à la sève.

Lutter naturellement contre les pucerons grâce aux insectes utiles

Comme de nombreux autres parasites, les pucerons ont des ennemis naturels. Offrez-leur une maison et installez des maisons d’auxiliaires et des hôtels à insectes dans votre jardin. Si vous voulez lutter contre les pucerons, ces cinq insectes utiles vous aideront :

  • Les coccinelles et leurs larves

Nous vous recommandons d’utiliser des coccinelles contre les pucerons, car elles constituent l’un de leurs prédateurs les plus efficaces. La lutte est encore plus efficace si vous placez des larves de coccinelles. Celles-ci mangent jusqu’à 800 petits pucerons par jour, alors que les adultes n’en mangent « que » 150 par jour.

Conseil : Si vous souhaitez utiliser des coccinelles contre les pucerons, vous devez d’abord agir contre les fourmis dans votre jardin. Celles-ci pourraient sinon s’opposer à la mesure de lutte.

  • Les perce-oreilles

Il vaut également la peine d’attirer les perce-oreilles si vous voulez lutter naturellement contre les pucerons. Si vous placez des pots de fleurs remplis de laine de bois, ouverture vers le bas, à proximité des plantes concernées, les perce-oreilles vous remercieront en mangeant ces nuisibles.

  • Les larves de chrysopes

À partir d’une température d’environ douze degrés Celsius, les larves de chrysopes peuvent être utilisées comme insectes utiles contre les pucerons. Cette mesure est surtout conseillée si vous avez des pucerons dans votre serre, car les larves s’en sortent aussi très bien dans cet environnement. Dès qu’elles sont adultes, les chrysopes s’envolent vers l’extérieur et doivent être remplacées.

L’avantage des larves de chrysopes est qu’elles ne sont pas seulement des prédateurs pour les pucerons, mais qu’elles éliminent également les thrips, les poux de laine et les acariens.

  • Les ichneumons

Si des ichneumons doivent aider à lutter contre les pucerons, ils doivent appartenir aux genres Aphidius colemani ou Aphidius ervi et être utilisés à des températures supérieures à 15 degrés Celsius. Les femelles parasitent les ravageurs en y pondant directement leurs œufs. Après environ deux semaines, la guêpe adulte éclose et peut à nouveau lutter contre le fléau. Une guêpe suffit pour détruire environ 200 pucerons.

  • Les cécidomyies galliques

La cécidomyie gallicole est particulièrement efficace pour éliminer les pucerons des cultures permanentes dans les serres. La serre est donc un bon endroit, car ces insectes auxiliaires aiment la lumière et l’humidité. Les nymphes se répandent facilement. Elles sont considérées comme particulièrement efficaces contre les pucerons verts qui aiment s’installer sur les concombres.

Bon à savoir : Les auxiliaires sont d’excellents moyens naturels de lutte contre les pucerons. C’est pourquoi vous feriez bien d’aménager votre jardin de la manière la plus naturelle possible (vous trouverez des plantes adaptées à votre jardin naturel personnel dans la rubrique en lien). En aménageant des coins de bois mort et en proposant des plantes à fleurs riches en espèces, vous garantissez des conditions optimales pour une population stable.

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